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Fidel Ángel Castro

Date of death: Friday, 25 November 2016

Number of Readers: 109

Known asFidel Castro

SpecialtyChef d'État Cubain

Date of birth13 August 1926

Date of death25 November 2016

Fidel Castro,né le 13 août 1926 à Birán dans la province de Holguín et mort le 25 novembre 2016 à La Havane, est un ancien chef d'État cubain. Il est un des principaux dirigeants de la Révolution cubaine (qui renversa le régime dictatorial du général Fulgencio Batista), successivement Premier ministre de l'île de février 1959 à décembre 1976, puis président du Conseil d’État de Cuba (chef de l'État) depuis la création de cette fonction et également président du Conseil des ministres (chef du gouvernement), jusqu'à sa démission pour des raisons de santé en février 2008. Le 24 février 2008, l’Assemblée nationale a élu son frère Raúl Castro pour lui succéder comme chef de l'État. Ce dernier assume l'intérim du pouvoir depuis le 31 juillet 2006. Fidel Castro occupe la fonction de Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba, de la création de celle-ci en 1965 jusqu'au 19 avril 2011, date à laquelle Raúl Castro lui succède à ce poste.
Son gouvernement est régulièrement dénoncé dans les médias comme étant une dictature. De nombreux observateurs, think-tank et ONG comme Amnesty International ont critiqué des dérives autoritaires. Le journaliste cubain en exil Jacobo Machover parle même de « pouvoir absolu ».
Cette vision est contestée par ses partisans: Castro jouit d'une certaine popularité auprès d'hommes politiques (Hugo Chávez, Evo Morales) et d'intellectuels (Eduardo Galeano, Adolfo Pérez Esquivel) en Amérique latine, en Afrique (Nelson Mandela), en Europe (Danielle Mitterrand, Jack Lang, Jean-Luc Mélenchon) et même aux États-Unis, où le révérend Jesse Jackson, ancien candidat à l'investiture du Parti démocrate pour l'élection présidentielle américaine, déclara en 1984 que Fidel Castro était « le politicien le plus honnête et le plus courageux qu'il ait jamais rencontré ».
Fidel Castro, son frère, le lieutenant Raúl Castro, et le docteur Ernesto Guevara (dit « le Che ») ont donné à la révolution, officiellement nationaliste au départ, une orientation « marxiste-léniniste » au début des années 1960, au moment de son affrontement avec les administrations américaines de l'époque. Le pays se rapprocha alors de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). À la suite de la révolution, le gouvernement cubain, sous l'impulsion de Castro, de son frère et de Che Guevara, instaura progressivement une république socialiste à parti unique.
Il est également député de Santiago depuis 1976, et Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba depuis sa refondation en 1965. Réélu tous les cinq ans, Fidel Castro a été au pouvoir face à dix présidents des États-Unis (Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Ford, Carter, Reagan, George H. W. Bush, Clinton et G.W. Bush).
 
Famille et jeunesse
Né à Birán, près de Mayarí, dans la province de Holguín (anciennement appelée province d'Orient), le 13 Août 1926, Fidel Castro est issu de la bourgeoisie cubaine. Il passe ses toutes premières années dans la ferme d'une famille aisée mais fort compliquée. Il est le fils d'Ángel Castro Argiz, immigrant galicien analphabète, devenu riche propriétaire terrien, et de sa cuisinière d'origine espagnole née à Cuba, Lina Ruz González, alors que don Ángel est encore marié, père de cinq enfants, et que le divorce est impossible avec son épouse délaissée (Angel devenu citoyen cubain en 1941 épouse Lina en 1943 lorsque la Constitution légalise le divorce). Sept enfants naissent hors mariage, Fidel est le 3e et Raúl le 4e (des rumeurs font de Raúl un demi-frère de Fidel, la mère de Fidel l'ayant eu d'un sergent, Felipe Miraval métissé chinois et mulâtre, qu'Ángel Castro Ruz a reconnu néanmoins, après la prononciation du divorce avec sa première femme). Fidel, enfant illégitime, est placé à l'âge de 5 ans à Santiago de Cuba, et ne sera baptisé, de père inconnu, qu'en janvier 1935. Il ne sera reconnu officiellement par son père, et ne prendra le nom de Castro, qu'en décembre 1943.
Le 28 février 2012, il perd sa sœur Angela Castro Ruz, âgée de 88 ans et atteinte de la maladie d'Alzheimer. Son frère aîné Ramón Castro Ruz meurt le 23 février 2016.
Premiers engagements
Après des études dans des écoles catholiques, le cours préparatoire de l'école des Frères La Salle à Santiago de Cuba chez les maristes de 1934 à 1939, puis chez les jésuites, d'abord à l'école Dolores de 1939 à 1942 puis au prestigieux lycée Belén de La Havane de 1942 à 1945, Fidel Castro entre à l'université de la capitale le 4 septembre 1945 d'où il sort docteur en droit, licencié en droit diplomatique et docteur en sciences sociales en 1950.
 
C'est à travers le militantisme étudiant qu'il éveille sa conscience politique. Il devient délégué de la FEU (Fédération des étudiants d'université), ayant compris que cette fédération qui gère l'université avec le corps enseignant est un tremplin politique pour ses leaders. En mai 1947, il adhère au Parti du peuple cubain (en), parti nationaliste26. En juillet 1947, il participe avec Juan Bosch à la tentative manquée de débarquement en République dominicaine pour renverser le dictateur Trujillo. En avril 1948, il participe au Bogotazo, émeutes de Bogota, consécutives à l'assassinat du libéral de gauche, Jorge Eliécer Gaitan, qui était candidat à la présidence de la Colombie, qui firent 3 000 morts.
Organisation de la lutte armée et exil[modifier | modifier le code]
Castro organise alors une réaction armée en attaquant la caserne de Moncada le 26 juillet 1953, mais celle-ci est un désastre. Quatre-vingts des assaillants sont tués, et Castro est arrêté et condamné à 15 ans de prison. C'est à cette occasion qu'il rédige sa plaidoirie : « L'histoire m'acquittera », discours passionné défendant son action et explicitant ses thèses politiques. Libéré lors d'une vague d'amnistie en mai 1955, il s'exile avec son frère Raúl au Mexique où il rencontre Ernesto Guevara puis aux États-Unis pour collecter des fonds afin d'organiser le débarquement du Granma : il fonde le Mouvement du 26 juillet. À cette époque, Castro se définit comme un adepte de la philosophie jeffersonienne et adhère à la formule Lincoln de coopération entre le capital et le travail. En 1959, il affirme au U.S. News and World Report qu'il n'a l'intention de nationaliser aucune industrie.
Chef de guérilla
Le 2 décembre 1956, il rentre clandestinement à Cuba, avec 82 autres exilés et Che Guevara, sur le navire de plaisance Granma dans la Province orientale (au sud-est de Cuba). Au moment où Castro et ses hommes débarquent, l'armée de Batista les attend. Après quelques jours de combats, seuls 16 des 82 hommes engagés ont survécu. Ils se réfugient dans la Sierra Maestra d'où ils mènent une guérilla contre l'armée de Batista, soutenue par le gouvernement américain qui lui fournit de l'argent et des armes27. Batista commet une erreur stratégique en ne les repoussant pas à la mer: il déclare que personne ne survit dans la Sierra Maestra, mais Castro et ses hommes le démentent dans les faits. Parmi les survivants se trouvent Che Guevara, Raúl Castro et Camilo Cienfuegos.
 
Prise du pouvoir
Gagnant le soutien populaire, le mouvement regroupe bientôt 800 hommes. Le mouvement révolutionnaire est d'ailleurs très populaire aux États-Unis, le New York Times et CBS envoient leurs journalistes, Castro apparaît alors comme un héros de la démocratie. Le gouvernement des États-Unis, gêné par la brutalité du régime de Batista, retire l'aide militaire américaine qu'il lui apportait et commence à voir en Castro une alternative à Batista. Le 24 mai 1958, Batista envoie dix-sept bataillons (plus de 10 000 hommes) contre Castro lors de l'Opération Verano. Bien qu'en infériorité numérique, Castro remporte des victoires, aidé en cela par des désertions massives dans l'armée de Batista. Au cours de la contre-offensive de l'automne 1958, les forces révolutionnaires prennent Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays, et Santa Clara. Le 31 décembre 1958, alors que la situation est très incertaine, Batista fuit le pays avec 40 millions de dollars vers la République dominicaine, puis l'Espagne de Franco. Au 1er janvier 1959, Castro et le président élu Carlos Rivero Agüero survolent le pays et les forces castristes prennent La Havane le 8 janvier 1959. Le crédit de Castro auprès de la population cubaine est énorme. Un premier gouvernement temporaire est mis en place, associant toutes les forces d'opposition à Batista et avec comme président Manuel Urrutia. Ce gouvernement est reconnu par les États-Unis le 7 janvier 1959 et Fidel Castro est nommé Premier ministre en février. Ce gouvernement a pour mission de préparer des élections dans les 18 mois. Cuba devra cependant affronter l'opposition croissante des États-Unis aux réformes nationalistes que Castro veut amener. Rapidement il sera confronté à un choix déterminant, soit renoncer aux réformes nationalistes désirées ou s'orienter vers la nationalisation complète de l'industrie, des banques et vers la réforme agraire qui concerne sa famille en tout premier lieu28. Le gouvernement de Castro s'orientera vers la seconde possibilité.
 
Au pouvoir
L'épuration commence dès les premiers mois de gouvernement : elle est dirigée par Che Guevara. En 1960, on répertorie officiellement 631 condamnations à mort, 146 fusillés, et 70 000 prisonniers politiques. 
Castro comprend très vite que la seule force organisée à Cuba est le Parti communiste (Partido socialista popular) dont son frère Raul est membre. Il resserre ses relations avec ce parti, qui deviendra rapidement le pilier central du régime révolutionnaire. Castro donne immédiatement des gages sérieux au PC : nationalisation des secteurs-clés de l'économie, l'énergie et l'industrie sucrière, tout en organisant des procès parfois suivis d'exécutions d'anciens partisans du régime de Batista, généralement des policiers associés au Bureau de répression des activités communistes. 
Les États-Unis reconnaissent le nouveau gouvernement de Manuel Urrutia le 7 janvier 1959, et Fidel Castro est désigné Premier ministre en février. Mais une tension se développe alors qu'il commence à exproprier des industries américaines telles que United Fruit, proposant une compensation uniquement fondée sur la taxe foncière que ces dernières s'étaient arrangées pour maintenir artificiellement basse. Le 6 juin 1958, Fidel Castro écrit pourtant une lettre dans la Sierra Maestra, qui fut publiée par la suite par l’un de ses partisans Carlos Franqui et dans laquelle il explique : « Quand cette guerre sera finie, commencera pour moi une guerre plus importante, plus longue : celle que je vais mener contre les Nord-Américains. Je suis certain que cela sera mon véritable destin. ». En avril 1959, Castro rencontre le vice-président Richard Nixon à la Maison-Blanche. On raconte qu'Eisenhower évita Castro, prétextant une partie de golf, pour laisser Nixon discuter avec lui et déterminer s'il était communiste. La politique économique de Castro avait inquiété Washington, qui pensait qu'il avait fait allégeance à l'Union soviétique. À la suite de cette rencontre, Nixon expliqua que Castro était naïf mais pas forcément communiste. Il n’est alors qu’un réformateur humaniste et explique : « Le capitalisme sacrifie l’Homme… Le communisme sacrifie les droits de l’Homme. »
Le 17 mars 1960, le gouvernement Eisenhower a pris la décision formelle de renverser le gouvernement cubain. Cette nouvelle politique se base sur plusieurs piliers : l'annulation de la quote-part sucrière cubaine, la fin des livraisons de ressources énergétiques telles que le pétrole, la poursuite de l'embargo sur les armes imposé en mars 1958 et la mise en place d'une campagne de terrorisme et de sabotage ainsi que l'organisation d'une force paramilitaire destinée à envahir l'île et destituer Fidel Castro. En avril 1960, Castro signe un accord avec l'URSS pour l'achat de pétrole à la suite du refus du gouvernement des États-Unis de livrer les raffineries américaines implantées à Cuba. Lors des premières livraisons de pétrole par l'URSS, le refus de ces compagnies, qui suivaient une directive de l'administration Eisenhower, de raffiner ce pétrole, entraîne leur nationalisation automatique. Les États-Unis suppriment alors l'importation du sucre cubain, lequel représentait 80 % des exportations de Cuba vers ce pays et employait près de 25 % de la population. À la grande inquiétude de l'administration Eisenhower, Cuba resserre progressivement les liens avec l'Union soviétique. Nombre de conventions sont signées entre Fidel Castro et Nikita Khrouchtchev concernant une aide substantielle en matière économique et militaire. En 1968, Fidel Castro ne condamne pas l’intervention de l’armée soviétique en Tchécoslovaquie pour écraser le Printemps de Prague.

Source: Wikipedia.org

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