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Jean-Michel Bernard Delpech

Date of death: Saturday, 2 January 2016

Number of Readers: 671

Known asMichel Delpech

SpecialtyAuteur-Compositeur-Interprète Français

Date of birth26 January 1946

Date of death 2 January 2016

Jean-Michel Delpech, dit Michel Delpech, né le 26 janvier 1946 à Courbevoie et mort le 2 janvier 2016 à Puteaux, est un auteur-compositeur-interprète français. Ses titres (Chez Laurette, Wight Is Wight, Pour un flirt, Que Marianne était jolie, Le Chasseur, Les Divorcés, Quand j'étais chanteur et Le Loir-et-Cher), après avoir marqué les années 1960 et 1970, font partie du patrimoine de la chanson populaire française.
 
Famille
Jean-Michel Delpech est le fils de Bernard Delpech, chromeur de métaux à Courbevoie, et de Christiane Josselin, femme au foyer. Il a deux sœurs, Christine et Martine. Il évoque dans sa chanson Le Loir-et-Cher son berceau familial en Sologne à Dhuizon où vit son grand-père coiffeur et à La Ferté-Saint-Cyr où résident oncles et cousins épiciers, bûcherons et agriculteurs qui « passent tout l'automne à creuser des sillons ». Dans ce tube de l'année 1977, il s'inspire de ses souvenirs d'enfance et particulièrement des week-end et des vacances scolaires qu'il passait dans sa famille ou l'épicerie de sa tante dans laquelle il travaillait un peu.
 
Débuts
Ses parents ayant déménagé à Cormeilles-en-Parisis, Jean-Michel Delpech effectue ses études au collège Chabanne puis au lycée Camille-Pissarro de Pontoise. Adolescent, il se passionne pour des chanteurs traditionnels comme Luis Mariano, Bécaud et Aznavour. En 1963, au lycée, il monte un petit orchestre avec des camarades.
Avant de passer son baccalauréat, il quitte le lycée en janvier 1964 pour se consacrer à la musique. Il tente sa chance en passant une audition pour faire partie de la maison de disques Vogue. Alors qu'il vient de sortir son premier disque, Anatole, il rencontre le compositeur Roland Vincent. Se rendant à une réunion de travail chez ce dernier, à Saint-Cloud, il repense à ses années de lycéen et au café où lui et ses camarades se retrouvaient après les cours. Dans le train, entre la gare Saint-Lazare et la gare de Saint-Cloud, il écrit alors les paroles de Chez Lauretten, pour lesquelles Roland Vincent, séduit et inspiré, a vite fait de trouver une mélodie6. Sortie le 1er mai 1965, en pleine période yéyé, cette « chanson nostalgique d'adolescence » n'est pas un succès à la vente mais, en raison de ses nombreux passages à la radio, fait sortir le chanteur de l'ombre.
En 1965, Michel Delpech participe à la comédie musicale Copains-clopant, qui reste six mois à l'affiche, d'abord au théâtre de la Michodière puis au théâtre du Gymnase, à Paris : la chanson Chez Laurette y est intégrée, ce qui contribue à la faire connaître. À l'occasion de cette comédie musicale, Delpech rencontre Chantal Simon, avec qui il chante en duo la chanson éponyme de la pièce et qu'il épousera en 1966.
La même année, il enregistre son deuxième 45 tours, Inventaire 1966, nouveau tremplin vers le statut de vedette. À la manière de Jacques Prévert, et en guise d'hommage au poète, il compile, dans les couplets de sa chanson, une liste de faits d'actualité, de tenues à la mode et de succès médiatiques : la guerre du Vietnam, la minijupe, les bottes Courrèges, la mode Cacharel, les chemises à fleurs, le drugstore Opéra, etc.. Toujours en 1966, il fait la première partie, durant trente-huit représentations, de Jacques Brel qui fait ses adieux sur la scène de l'Olympia5.
 
Succès
En 1967, Johnny Stark, l’imprésario de Mireille Mathieu, le prend en main et l'aide à se forger une image de vedette. C'est en première partie de la chanteuse d'Avignon que le jeune Delpech entame une tournée internationale qui le mène en Allemagne de l'Ouest, en URSS et aux États-Unis. La même année, il quitte la maison de disques Festival et passe chez Barclay.
En 1968, il obtient le Grand Prix du disque de la chanson française pour Il y a des jours où on ferait mieux de rester au lit, coécrit par Jean-Jacques Debout.
C'est l'époque des succès, y compris à l'international : Wight Is Wight (novembre 1969) (en hommage au festival de rock de l'île de Wight), Et Paul chantait Yesterday (1970) (hommage aux Beatles), Pour un flirt (mai 1971).
Wight Is Wight, qui surfe sur la vague hippie, se vend à plus d'un million d'exemplaires en Europe.
Pour un flirt est un tube dans les pays francophones et aux Pays-Bas, sa version en allemand figure dans les classements en Allemagne de l'Ouest, en Autriche et en Suisse, une version en anglais figure même au Top 20 du Royaume-Uni. La chanson remet au goût du jour un mot désuet mais romantique, à une époque où l'on privilégiait l'expression directe « faire l'amour ». En quatre mois, il s'en vend plus d'un million deux cent mille exemplaires. L'auteur lui-même en est surpris. « Je ne croyais absolument pas au potentiel de ces couplets », dira-t-il par la suite.
En 1970, le chanteur quitte Johnny Stark pour bénéficier d'une plus grande liberté artistique, et, deux ans plus tard, cesse sa collaboration exclusive avec Roland Vincent pour faire appel à d'autres paroliers.
Désormais vedette à part entière, il occupe la scène de l'Olympia trois semaines durant en janvier 1972.
En 1973, sa séparation d'avec la mère de ses deux enfants et celle de son parolier Jean-Michel Rivat avec Christine Haas lui inspire la chanson Les Divorcés, où il évoque une rupture paisible, alors qu'elle est en fait très douloureuse. Le parolier en est Jean-Michel Rivat, qui a vécu lui aussi les affres d'un divorce. Comme cette chanson tranche, par son titre et son sujet, avec les chansons gaies de Delpech, la maison Barclay, craignant qu'elle ne risque de nuire à l'image du chanteur, hésite avant de consentir à donner son feu vert. Bien lui en prend : plusieurs centaines de milliers de 45-tours sont vendus. L'impact des paroles de la chanson sur les mentalités sera tel que la loi sur le divorce par consentement mutuel sera adoptée trois ans après, en 1975.
Toujours en 1973, il enchaîne plusieurs chansons qui sont des succès considérables : Que Marianne était jolie, aux paroles signées par Pierre Papadiamandis, Le Chasseur (1974), au texte signé par Jean-Michel Rivat Michel Pelay, Quand j'étais chanteur (1975), dont les paroliers sont Rivat et Vincent.
En 1977, il chante Le Loir-et-Cher qui parle, avec tendresse et ironie, des habitants de ce département où se situe le berceau de sa famille. À travers les reproches de paysans qui se plaignent qu'il ne vient plus les voir et qu'il ne pense plus à eux (« On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue, on dirait que ça te gêne de dîner avec nous »), il évoque les rapports parfois difficiles entre la ville et la campagne.
 
Dépression et retour
Alors que, dans sa célèbre chanson Les Divorcés, il évoque une séparation paisible, son propre divorce en 1976 avec son épouse Chantal Simon — dont il a eu deux enfants, Garance et Barthélémy — se révélera très conflictuel et douloureux. Malgré ses succès, le chanteur connaît une grande période de doute et même de dépression. Il s'adonne aux plaisirs artificiels (alcool, drogues) et se cherche du côté de l'ésotérisme (spiritisme, radiesthésie, marabouts, exorcisme, voyance, hindouisme, philosophie chinoise, cures de sommeil...). On parle à l'époque de tentatives de suicide, dont il démentira la rumeur dans une biographie qui racontera cette période en détail, L'homme qui avait construit sa maison sur le sable.
En 1979, il est sacré « chanteur favori des chasseurs français », et une coupe lui est remise, en septembre 1981, par le magazine Le Chasseur français, à Rambouillet, récompense qui sera pour lui un réconfort. Sa chanson Le Chasseur deviendra même l'hymne de plusieurs fédérations de chasseurs.
En 1983, il fait une réapparition avec le 45 tours Animaux, animaux. C'est également l'année où il rencontre Geneviève Garnier-Fabre, artiste peintre qu'il épouse en 1985, année où sort l'album de son retour, Loin d'ici. On y trouve principalement les signatures de ses collaborateurs habituels Jean-Michel Rivat et Michel Pelay et aussi celle du chanteur Louis Chédid. On est loin cependant des succès des tubes de naguère.
L'année 1986 marque sa conversion catholique lors d'un pèlerinage à Jérusalem et, comme il le raconte dans ses autobiographies, la fin de sa dépression lorsqu'il tombe en larmes devant le tombeau du Christ.
Une partie du public est restée fidèle à Delpech, et une compilation de ses succès, sortie en 1989, se vend très honorablement, atteignant le chiffre de 800 000 au bout de quelques années. Ensuite, Michel Delpech publie régulièrement de nouveaux disques en continuant les concerts : en 1990, il sort J'étais un ange, un album cosigné Didier Barbelivien ; l'année suivante, Les Voix du Brésil, avec Roland Vincent, l'artisan de ses premiers succès.
De son second mariage, Michel Delpech a, en 1990, un fils, Emmanuel, qui l'accompagne comme guitariste dans ses tournées, à partir de 2007. Il a également deux beaux-enfants, d'une première union de Geneviève : Pierre-Emmanuel Bidegaray et Pauline Delpech.
Après Les Voix du Brésil, le chanteur connaît une éclipse de plusieurs années, ne réapparaissant qu'en mai 1997, avec l'album Le Roi de rien, où l'on retrouve des anciens (Peyrat et Rivat) à côté de nouveaux (Jean-Louis Murat et Pascal Obispo). C'est l'œuvre d'un chanteur qui a muri (il a cinquante ans) et qui contemple, avec une certaine distance, les aléas de sa vie. Le public et la critique lui font bon accueil. En décembre de la même année, Michel Delpech reçoit le 24e oscar de la chanson française.
 
Nouveau succès
En 2004, sort son disque Comme vous. Une tournée s'ensuit, l'amenant aux Francofolies de La Rochelle et au Festival des Vieilles Charrues.
Le 4 décembre 2006, sort son album de duos Michel Delpech &..., réalisé par Jean-Philippe Verdin, très bien accueilli par le public et classé 1er dans les ventes d'albums pour la semaine du 21 au 27 janvier 2007.
Les 30 et 31 mars 2007, il donne deux concerts au Grand Rex, à Paris, puis part en tournée en province. Lors du deuxième concert, marqué par la présence de Ségolène Royal, la candidate PS à l'élection présidentielle, il lui dédie la chanson Marianne en ces termes : « Je dédie cette chanson à mon ami Dominique Besnehard ainsi qu'à la jolie dame qui l'accompagne. ». Contenant plusieurs duos avec des invités de marque, un double album est extrait des deux concerts parisiens, Live au Grand Rex.
Il est l'invité d'honneur de la tournée Âge tendre et Têtes de bois (saison 6) qui commence à Chalon-sur-Saône en mars 2011, et également en 2012 pour la saison 7. En novembre 2012, il joue son propre rôle dans le film de Grégory Magne et Stéphane Viard, L'Air de rien. Le film est une fausse biographie où il est criblé de dettes et où les huissiers vont saisir ses biens.
 
Maladie et mort
Début mars 2013, il doit annuler plusieurs de ses concerts pour des raisons de santé, à la suite d'un cancer de la langue et de la gorge. Il révèle alors au grand public sa foi chrétienne qui l'unit à sa femme depuis de longues années, dans un livre J'ai osé Dieu, paru en 2013.
En octobre 2014, il évoque la mort, alors qu'il est en rémission et à nouveau apte à chanter, dans la chanson La fin du chemin : « Voici la fin de mon chemin sur terre / Je suis à toi, accueille-moi, mon Père / Voici mon âme, séchez vos larmes, mes frères / Je m’en vais là où brille la lumière… ».
En mars 2015, sort son nouveau livre Vivre !, où il évoque son cancer et ce que cette maladie a changé en lui. En juin 2015, Michel Drucker révèle que son ami Michel Delpech, toujours hospitalisé, s'éteint doucement et qu'« il ne sera plus là en septembre », précisant que c'est Michel Delpech lui-même qui lui a demandé d'en parler.
Le 4 novembre 2015, il reçoit la médaille du Mérite congolais, pour son action dans ce pays au sein du programme éducatif et environnemental « Terre d'École ».
 
Le chanteur meurt le 2 janvier 2016 à 21 h 30, à l'hôpital de Puteaux, des suites du cancer dont il est atteint depuis trois ans. Le monde de la musique française lui rend alors hommage.
Pour beaucoup de médias, il était un chanteur populaire qui parlait de « la vie des gens ». Son ami Laurent Voulzy dit de lui qu'« il captait », dans sa plume, « l'air du temps avec une vraie douceur » et que « ses morceaux encore aujourd'hui [...] ne datent pas du tout ». Pascal Nègre, le PDG d'Universal France, salue, en la personne de Michel Delpech, « un poète parlant de la vie des gens, un mélodiste hors pair et un homme très attachant ». Le président de la République François Hollande affirme que la France « pleure l'un de ses meilleurs chanteurs ».
Ses obsèques sont célébrées le 8 janvier en l'église Saint-Sulpice de Paris, par Mgr Abba Athanasios, évêque métropolitain de l'Église copte orthodoxe en France, assisté du père Jean-Louis Lacroix, curé de Saint-Sulpice. Il sera ensuite inhumé au cimetière du Père-Lachaise le 13.

Source: Wikipedia.org

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