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Paul Misrachi

Date of death: Thursday, 29 October 1998

Number of Readers: 302

Known asPaul Misraki

SpecialtyCompositeur et auteur français

Date of birth28 January 1908

Date of death29 October 1998

Paul Misraki (de son vrai nom Paul Misrachi), né le 28 janvier 1908 à Constantinople et mort le 29 octobre 1998 à Paris, est un compositeur et auteur français. Sociétaire de la SACEM pendant plus de 60 ans, il a été fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1990, a reçu l'insigne de l'Ordre de Chevalier des Arts et Lettres, ainsi que deux fois le Grand Prix de la Chanson de la SACEM, en 1964 et 1982.
Né le 28 janvier 1908 dans une famille juive séfarade à Constantinople en Turquie, où son père travaillait pour une compagnie d'assurances, il passe une partie de sa petite enfance à Bucarest, puis arrive en France en 1917. Collégien au lycée Janson-de-Sailly, il prend des leçons particulières d'harmonie et de contrepoint auprès de Charles Koechlin. Il avait auparavant écrit des pièces musicales variées, et avait été stagiaire dans un magasin de pianos sur les Champs-Élysées.
Il intègre dès 1929 la troupe de son copain de classe Ray Ventura, Ray Ventura et ses Collégiens, comme compositeur-arrangeur-pianiste.
Les années 30 sont pour lui à la fois les Années Ventura, avec les succès phénoménaux de Tout Va Très Bien Madame La Marquise, de Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux?, les reprises américaines de Chez Moi... et la découverte de la musique pour le cinéma, mais ce sont aussi des années de recherche de sens. Le père de Paul Misraki avait rêvé son fils reprenant la compagnie d'assurances familiale, et le voilà musicien ! Paul Misraki lui-même rêvait de musique symphonique, et le voilà auteur de la chanson comique la plus connue du moment ! A la recherche de sens, le compositeur-auteur-interprète passe ses week-ends à lire, à "faire tourner les tables", visite la Cathédrale de Chartres, songe à se retirer définitivement dans un monastère. Finalement, il se convertit au catholicisme et choisit de pratiquer sa religion dans la vraie vie.
La deuxième guerre mondiale voit les Collégiens se lancer dans une tournée en Amérique du Sud au moment où l'armée allemande envahit la zone non-occupée. Au Brésil puis en Argentine, Paul Misraki compose pour l'orchestre de Ray Ventura (auquel s'est joint Henri Salvador...), mais aussi pour le cinéma, et même une opérette.
En 1945, la RKO le contacte pour collaborer à Hollywood sur Heartbeat ("Battement de Coeur"), remake d'un film français auquel Paul Misraki avait également collaboré. Il compose pour Ginger Rogers une scène restée célèbre. Il s'exécute, mais le besoin de revenir auprès des siens, en France, est le plus fort. Il embarque de New York pour Le Havre... où son frère l'accueille et lui apprend la mort en déportation de sa mère et de sa tante, à Auschwitz. Paul découvre tous ses biens saisis, son appartement occupé... Seul son piano, un PLEYEL, a été sauvegardé par un de ses amis, qui croyait à son retour.
A partir de 1946, les collaborations de Paul Misraki se font plus variées. Il retrouve Edith Piaf et Danielle Darrieux, mais l'étendue des interprétations augmente, en même temps que le succès de Ray Ventura décline.
La musique de films prend de plus en plus le relais, et Paul Misraki devient l'un des chouchous de la Nouvelle Vague, avec notamment le désormais culte "Et Dieu créa la Femme", de Christian Vadim, avec Brigitte Bardot, Claudia Cardinale, et Jean-Louis Trintignant.
Dans le même temps, Paul Misraki commence à publier des livres relatant sa trajectoire spirituelle : dialogues philosophiques, romans, essais sur des sujets ésotériques (OVNIs, vie après la mort...), et enfin livres où il expose les raisons de sa foi catholique, et le catholicisme auquel il croit.
Paul Misraki s'est marié en 1950, et a eu trois enfants.
Parmi ses premières chansons, après l'opérette Fantastique, vint l'inoubliable Tout va très bien madame la marquise (1935), inspiré d'un sketch de Bach et Laverne, bientôt suivi par d’autres succès parmi lesquels :
•Chez moi (Venez donc chez moi) (1935)
•Je voudrais en savoir davantage (1936)
•Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine (1936),
•Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ? (1938),
•Venez donc chez moi (1937)
•Sur deux notes (1937),
•Dans mon cœur (1937), chanté par Danielle Darrieux,
•Comme tout le monde (1938),
•Le nez de Cléopâtre (1938),
Il est aussi l'auteur d'une œuvre symphonique intitulée Rhapsodia Brasileira créée aux Concerts Colonne en 1967, puis jouée en 1968 au Festival de Rio de Janeiro.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, à cause de son origine juive, il doit s'exiler en zone libre, puis partir vers Amérique du Sud grâce à un stratagème imaginé par Ray Ventura lui-même. Cette période fut faste et riche d'œuvres en espagnol ou inspirées par le folklore local (Argentine, Brésil). En 1945, il collabore avec les studios RKO à Hollywood, avant de choisir de rentrer en France.
Il a écrit des opérettes, dont Le chevalier Bayard ou Normandie, opérette en deux actes avec le titre Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine
Par ailleurs, très intéressé par le spirituel, il publiera de nombreux livres consacrés à des phénomènes paranormaux, à sa foi catholique engagée, ainsi qu'à sa vie1
Paul Misraki est mort à Paris le 29 octobre 1998, et est enterré au cimetière du Montparnasse.

Filmographie:
Paul Misraki est l'auteur de 185 musiques de films, notamment pour :
•Henri Decoin : Retour à l'aube en 1938, Battement de cœur en 1940
•Luis Buñuel : La Mort en ce jardin (1956), La fièvre monte à El Pao (1959)
•Roger Vadim : Et Dieu… créa la femme (1956)
•Jean-Luc Godard : Alphaville (1965)
Paul Misraki est l'un des cinq compositeurs les plus prolifiques du cinéma français, ayant signé la B.O. de 185 films environ. Son morceau de bravoure est la musique de Et Dieu… créa la femme de Roger Vadim, qui mettait en scène Brigitte Bardot (1956). Le Mambo B.B. reste une scène culte, par l'érotisme dégagé par la danse de Brigitte Bardot sur la musique de Paul Misraki.
Ses collaborations incluent Jean Renoir, Christian-Jacque, Henri Decoin, Marcel L'Herbier, Jean Boyer, Henri-Georges Clouzot, Jean Delannoy, Yves Allégret, Bernard Borderie, Jacques Becker, Orson Welles, Robert Hossein, Luis Buñuel, Roger Vadim, Jack Pinoteau, Claude Chabrol, Jean-Luc Godard, Jean-Claude Brialy, Patrice Leconte, Étienne Périer et bien d'autres.
Le site dédié propose une filmographie complète.
En voici quelques extraits :
•1931 : On purge bébé de Jean Renoir
•1934 : Minuit, place Pigalle de Roger Richebé
•1936 : Tout va très bien madame la marquise d'Henry Wulschleger
•1936 : La Maison d'en face de Christian-Jacque
•1937 : Claudine à l'école de Serge de Poligny

Source: Wikipedia.org

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