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Jean-Louis- Marc Alibert

Date of death: Saturday, 4 November 1837

Number of Readers: 216

Known asJean Louis Marc Alibert

SpecialtyMédecin français

Date of death 4 November 1837

Jean, Louis, Marc Alibert (1768-4 Novembre 1837) est un médecin français, premier médecin ordinaire des rois Louis XVIII et Charles X, médecin en chef de l’hôpital Saint-Louis, professeur à la Faculté de Médecine de Paris, membre de l’Académie de Médecine, fondateur de l’École française de dermatologie. Il est considéré comme le fondateur de la dermatologie en France. Alibert a décrit et systématisé de nombreuses maladies de la peau. Il a donné son nom à la maladie de Alibert (le mycosis fongoïde).
Il est né, le 2 mai 1768, à Villefranche-de-Rouergue, où son père était magistrat en qualité de conseiller au Présidial de cette ville; c’est à Villefranche, au collège des Pères de la Doctrine chrétienne qu’il fit ses premières études et qu’il acquit, au cours de ses promenades sur les coteaux voisins, le goût de la nature et des beaux paysages. Il eut pour condisciples et amis, Pierre Laromiguière qui fut professeur de philosophie à la Sorbonne et l’abbé Sicard (Roch-Ambroise Cucurron Sicard), qui succéda à l’abbé de l’Épée (Charles-Michel de L'Épée), dans l’enseignement des sourds-muets.
À l’issue de ses humanités, il se rendit à Toulouse, pour y effectuer un noviciat de deux ans, dans la Congrégation des Pères de la Doctrine Chrétienne avant d’être désigné comme professeur de lettres au collège de Villefranche. L’abrogation des ordres religieux en France, par la loi du 17 août 1792, entraîna la fermeture du collège et Alibert fut rendu à la vie civile.
La Convention nationale créa, le 9 brumaire de l’an III (30 octobre 1794), l’École normale dans le but de promouvoir l’enseignement en France et Jean Alibert y obtint une place2: il put y compléter son instruction générale, mais, après quatre mois de cours, l’École normale fut fermée.
Il s’était lié d’amitié, à cette époque, avec Pierre Jean Georges Cabanis et Pierre Roussel, normaliens comme lui: Ils l’introduire dans le salon de Mme Helvétius (Anne-Catherine de Ligniville Helvétius) et il fréquenta ainsi la Société d’Auteuil ; fermé pendant la Terreur, le salon d’Auteuil accueillit après le 9 thermidor de l’an II (27 juillet 1794) plusieurs médecins dont Philippe Pinel, René-Nicolas Dufriche Desgenettes et ultérieurement Anthelme Richerand, Guillaume Dupuytren, Gaspard Laurent Bayle, Joseph Récamier …. Ces fréquentations décidèrent de son avenir.
Alibert procédant à une vaccination, tableau de Constant Joseph Desbordes, musée de la Chartreuse de Douai.
La loi du 14 frimaire de l’an III (4 décembre 1794) avait créé les Écoles de Santé et Alibert se présenta au concours de celle de Paris, le 20 février 1796, où il fut admis: Il suivit avec assiduité les leçons de clinique médicale de Jean-Nicolas Corvisart à la Charité, celle de Pinel à la Salpétrière et de clinique chirurgicale de Pierre Joseph Desault à l’Hôtel-Dieu mais également ceux de Xavier Bichat.
À cette époque, il devint membre de la Société philomatique de Paris et en 1796, il participa à la création de la Société médicale d’émulation : Il en fut le premier secrétaire général. Le 28 brumaire de l’an VIII (19 novembre 1799), il soutint sa thèse de doctorat avec pour sujet: Dissertation sur les fièvres pernicieuses ou ataxiques intermittentes.
En 1801, le Comité des hôpitaux de Paris, dont faisait partie Cabanis, nomma Alibert médecin-adjoint de l'hôpital Saint-Louis (hospice du Nord)7, puis titulaire en 1802.
Situé loin du centre de Paris, Saint-Louis recevait essentiellement des patients atteints de maladies chroniques ou contagieuses dont faisaient partie les maladies de la peau comme les ulcères de toute origine, les maladies croûteuses ou le scorbut: Alibert décida qu’il en ferait sa spécialité. À l’hôpital Saint-Louis, il inaugura des Cliniques sur les maladies cutanées qui attirèrent des étudiants mais aussi des médecins confirmés français ou étrangers. Les locaux du pavillon Gabrielle étant devenus trop exigus, Alibert transporta ses cours en plein air, sous les ombrages des tilleuls. Dans son enseignement, il reprendra les travaux de Anne-Charles Lorry qui publia plusieurs observations sur l'influence de la psychologie sur le développement de certaines maladies cutanées.
En 1815, Antoine Portal le fit nommer médecin consultant du roi Louis XVIII et en 1818, il devint premier médecin ordinaire du roi ; cette distinction flatteuse fut unanimement approuvée par l’opinion publique. Il consacra alors la plus grande partie de son temps aux soins du roi et il dut abandonner son service de l’hôtel-Dieu qui fut confié à son élève Laurent-Théodore Biett.
Avec Portal, il contribua à la création de l‘Académie de médecine et il fit partie de la section Médecine où il fut élu, le 27 décembre 1820. Le 9 août 1821, Alibert fut choisi comme professeur de botanique à la Faculté de Médecine de Paris, puis, en 1823, il obtint la chaire de thérapeutique et de matière médicale.
Au décès de Louis XVIII, en septembre 1824, il devint premier médecin ordinaire du roi Charles X qui le nomma Baron, (le 31 octobre 1827), pour les services rendus pendant le règne et la maladie du roi.
Jean-Louis Alibert est décédé à Paris, à 69 ans, le 4 novembre 1837 d’un cancer de l’estomac et il fut inhumé, le 7 novembre au cimetière du Père-Lachaise. Jean Cruveilhier prononça un discours au nom de la Faculté, le secrétaire perpétuel de l'Académie de Médecine, Étienne Pariset fit son éloge au nom de l’Académie. Quelques mois plus tard, son corps fut transporté à Villefranche-de-Rouerge puis dans la chapelle de son château du domaine des Aliberts. Repose également dans cette chapelle qui peut se visiter son épouse la baronne des Aliberts. Lieu dit les Espeyrous Marin.
Le 5 novembre 1838, le professeur Jean-Nicolas Marjolin fit un panégyrique d’Alibert dans la séance annuelle de la Faculté de Médecine. En 1840, le roi Louis-Philippe donna le nom d’Alibert à une rue de Paris, avoisinant l’Hôpital Saint-Louis.
Alibert fut comblé d’honneur: Chevalier de la Légion d’honneur, il fut élevé au grade d’officier en avril 1815. Il était membre de nombreuses sociétés savantes françaises et étrangères comme l’Académie de médecine de Madrid, l’Académie des sciences de Turin, celle de Saint-Pétersbourg ou l’Académie impériale de Vienne. Il était également membre de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron.
Le musée municipal de Villefranche-de-Rouerge comporte une salle qui lui est consacrée.

Source: Wikipedia.org

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